Sommaire
Adepte des échanges sans langue de bois, durant l'heure d'interview mais également après lors des échanges informels qui ont eu lieu après, Jean-David a présenté sa vision de l'écosystème français des startups et de sa chaîne de financement.
Le résumé
En vrac, on y apprend que :
- lever de l'argent pour juste itérer, c'est un peu con
- pour autant lever de l'argent c'est très bien, si c'est dans le but de créer une valeur ajoutée visible et révéler un business model
- c'est impossible de bosser avec les grands groupes français (pour une startup)
- les business model B2(gros)B sont risqués car entre autre non répétables à l'étranger
- les français ne savent pas acheter les belles boites
- un investisseur qui a du pouvoir, c'est un mauvais investisseur
- un investisseur qui a de l'influence, c'est un bon investisseur
- les chiffres ne mentent jamais, encore plus dans le web
- pour les très grosse levées d'amorçage (2-3 millions), la suite de la chaîne de financement n'existe pas en France (ni en Europe)
- c'est ce qui explique qu'il est inutile de rêver à un "nouveau google" en France
- à PIB égal, les angels américains investissent 25x plus que les angels français, et les angels anglais 8x plus
- à PIB égal, les VC américains investissent 8 à 10x plus que les VC européens
- Criteo a montré qu'il est possible hen France de créer des sociétés valorisées à plus d'un milliard de dollars et faire une IPO au Nasdaq (19 ans après Business Object)
- l'écosystème est maintenant mobilisé pour que des startups comme Criteo émergent
- Google vaut 300 milliards, 300x Criteo
- les français sont bons en maths, meilleurs que les américains
- 80% des profits de l'industrie du capital risque sont faits par 3% des deals
- l'étage early stage peut encore progresser et possède les outils pour ça, mais en revanche pour les gros chèques il n'y a personne et peu de chances qu'ils arrivent
- depuis Criteo les VC américains commencent à vraiment se ré-intéresser aux startups françaises, c'est une très bonne nouvelle
- entrepreneurs : soyez tenaces, persévérants et convaincus sans jamais être têtus
Les vidéos
Si vous vous intéressez au monde de l'entrepreneuriat et des startups, nous vous recommandons vivement de visionner l'intégralité de ce talk (divisé en 4 vidéos ci-dessous). Malheureusement les riches échanges informels après le talk n'ont pas été filmés.
Merci à l'équipe du Wagon pour l'organisation de ce Talk de qualité !
À propos de l’auteur
Fabien Grenet (Associé fondateur)
Marketing, design & technologie
Touche-à-tout créatif aux allures de zébulon – baskets en tissu wax, chinos colorés et chemises bariolées – Fabien s’est très tôt attaché à comprendre et utiliser les dynamiques de changement ainsi que l'intelligence collective.
En 2011, séduit par l'idée d'un champ des possibles infini, Fabien quitte son poste dans un grand groupe et se lance en solo. Un saut dans l’inconnu qui n’a pas effrayé cet éternel enthousiaste, qui n’aime rien tant qu’apprendre une nouvelle compétence et partager son savoir.
Il ne se contente d'ailleurs pas d’emmagasiner des connaissances sur les nombreux sujets qui l’électrisent – le jardinage, le design, le marketing… –, il en fait bénéficier les autres à travers l’écriture d'articles, de guides ou encore le partage au sein de communautés dédiées.
Véritable accélérateur de changement, curieux et passionné d’innovation, il apporte depuis aux dirigeant·e·s ainsi qu’à leurs équipes les moyens d'accélérer le développement de leur activité en exploitant de nouveaux leviers stratégiques, marketing et technologiques.
De son propre aveu, Fabien n’est capable de travailler que sur des sujets qui le passionnent : pas de surprise donc, à ce que chaque projet mené par There is no spoon lui tienne tant à cœur.
Quand il n’est pas absorbé par une mission chez l'un des clients de There is no spoon, on peut trouver Fabien en terrasse de café derrière un livre de science fiction ou dans le jardin de sa maison du Perche à expérimenter dans son potager.