Et pourtant, quelle erreur ! Car en effet, pour rester sur l'exemple des taxis parisiens, quel est le facteur différentiant de ces nouveaux concurrents ? L'assurance d'une qualité de service impeccable et d'une expérience utilisateur agréable. Et si l'on y réfléchit bien, ces derniers ont toutes les cartes en main pour proposer un service d'aussi bonne qualité que les sociétés de chauffeurs privés utilisant des Apps sur smartphone.
Rappelons tout de même que les taxis parisiens c'est :
- 17 137 taxis
- 435 stations (dont 116 équipées d'une borne d'appel concentrant plus du 80% des prises en charge en station)
- des prises en charge à 40% en station, 16% sur la voie publique (leur monopole), 36% par central radio et 7% à l'aide d'une borne d'appel (rapport Chassigneux 2008)
Imaginez une minute que l'intersyndicale des taxis utilise son budget lobbying de manière utile, c'est à dire pour développer une App sur smartphone aussi simple et performante qu'Uber, gratuite et permettant de commander en moins d'une minute l'un des 17137 taxis de la capitale tout en capitalisant sur l'ensemble des dispositifs existants.. Vous ne pensez pas que ça serait bien plus efficace pour combattre la concurrence que de tenter de l'endiguer par une vaine mesure impliquant le régulateur ?
Bref, plutôt que de râler dans le vide, si Nicolas Rousselet (président de l’Union nationale des industries du taxi) me lit, qu'il sache que je suis prêt à l'aider à concevoir un nouveau service de taxi parisien plaçant le client au centre de ses préoccupations et utilisant l'ensemble des moyens moderne pour lui faciliter la vie. C'est dit !